En Chine, les chrétiens sont chaque jour un peu plus menacés par le gouvernement, comme l’atteste deux articles publiés aujourd’hui.
Des témoignages glaçants de chrétiens à leur sortie de prison qui sont victimes de violences, d’humiliations, de sévices physiques...
Ou l’exemple des membres d’une église dans la région du Sichuan qui subissent un harcèlement permanent de la part des forces de l’ordre.
Ce qui m’interpelle le plus lorsque j’entends ces histoires terribles (outre le fort sentiment d’injustice et d’horreur que cela me procure), c’est que ces chrétiens sont prêts à tout risquer pour se rassembler.
Car il ne s’agit pas seulement de vivre sa foi de manière individuelle, souvent ce sont surtout les rassemblements et les membres des églises qui sont visés par les autorités.
Que certains soient prêts à prendre de tels risques pour vivre des cultes ensemble, cela nous dit beaucoup sur l’importance de la communion fraternelle et de l’église locale.
Un constat qui me fait également réfléchir à titre personnel sur ma manière de vivre l’église, confortable et protégée.
Surtout à l’aube d’un nouveau confinement où nos rassemblements vont probablement être interdits. Beaucoup d’entre nous, moi la première, appréhendent les innombrables réunions sur Zoom ou autre moyen de communication virtuel.
Si cette manière de vivre l’église à distance est loin d’être idéale, elle offre tout de même une alternative pour se soutenir, s’aimer et s’encourager les uns les autres dans une période qui promet de ne pas être tous les jours faciles.
Alors, n’hésitons pas à faire preuve de créativité pour vivre cette communion fraternelle si importante dans laquelle « persévéraient » les apôtres comme nous le dit la Bible (Actes 2:42) et dans laquelle certains persévèrent, aujourd’hui, en dépit du danger.
Camille Westphal Perrier